Quand on commence un programme sportif, toutes les excuses sont bonnes pour abandonner. L’une de nos favorites (après le manque de temps) est celle de notre condition physique qui n’est pas optimale. Combien d’entre nous ont déjà volontairement accentué une toux bruyante pour louper la séance de muscu du lundi matin?
Mais alors, excuse valable ou non ?
Pour répondre à cette question deux écoles s’affrontent. La première prétend que pour récupérer vite il faut un repos total. La deuxième affirme que pour permettre à notre système immunitaire (SI) d’être remonté à bloc il faut se bouger !
Petite info sur le système immunitaire. On distingue deux types de réaction immunitaire. Le 1er type de défense est l’immunité innée (peau, flore intestinale, muqueuses…) qui est la plus grande défense de l’organisme et le 2ème type de défense est l’immunité acquise qui se met en place progressivement au travers des différentes maladies que nous allons connaitre.
A-t-on un rôle à jouer ? Heureusement oui !
De nombreuses études ont montré que notre environnement et nos habitudes de vie ont un fort impact sur notre SI. Une alimentation saine et une activité physique aiderait positivement le système immunitaire. Alors que le tabagisme, le manque de sommeil et le stress agirait négativement sur le SI.
Partons maintenant de ce que l’on sait. L’impact positif de l’activité physique sur les maladies chroniques n’est plus a prouver. Selon l’OMS, l’activité physique « réduit le risque d’hypertension, de cardiopathies coronariennes, d’accident vasculaire cérébral, de diabète, de cancer du sein et du colon, de dépression…« .
Mais qu’en est-il de monsieur tout le monde ? Les effets de l’exercice physique sur le système immunitaire sont extrêmement controversés. En effet 3 hypothèses sont mises en avant ; l’AP augmente le nombre de cellules immunitaires, l’AP n’a pas d’effet sur le SI et l’AP diminue la réponse immunitaire. Le plus grand nombre d’études démontrent que l’exercice physique booste le système immunitaire. Les mécanismes sont encore mal définis mais il semblerait que l’exercice s’accompagne de l’augmentation du nombre et de l’activité des cellules immunitaires. De plus certaines études évoquent l’amélioration de la circulation sanguine, il est supposé que les cellules et les autres substances du système immunitaire peuvent circuler plus facilement dans le corps (indispensable pour prévenir l’infection d’une plaie, par exemple).
N’avez-vous pas remarqué que vos amis sportifs sont moins souvent malades
que votre sœur qui n’a jamais fait de sport ?!
Cependant il est clair qu’une activité physique peut affaiblir encore plus l’organisme, accélérer la diffusion d’un virus, accélérer la diffusion d’une infection … De plus, en cas de surentraînement, le système immunitaire est en effet déficient et rend l’organisme humain plus sensible aux infections. Attention donc à ne pas en faire trop !
Concrètement, on chausse les baskets ou non?
Il n’existe pas de règles mais voici quelques petits conseils vont vous permettre de prendre la bonne décision. Si votre symptôme se situe au dessus de la ligne d’épaule vous pouvez pratiquer votre sport. En revanche si vous observez des symptômes situés en dessous de la ligne d’épaules il est préférable de ne pas s’entraîner. Donc vous avez le feu vert pour un nez qui coule, un nez bouché ou des éternuements et le feu orange voir rouge en ce qui concerne une fatigue excessive, des frissons, des maux de ventre. Dernier point, quelque soit votre symptôme, si il s’accompagne de fièvre il est préférable de rester chez soi.
Dans chacune des situations la règle d’or est d’être à l’écoute de son corps ! Vous serez le meilleur juge pour savoir si vous pouvez aller courir ou si il est préférable d’entamer le 12ème épisode de votre série préférée. En effet, il faut trouver un juste milieu entre le fait d’écouter trop attentivement votre corps ce qui va vous freinez dans toute activité et le fait de ne pas prendre en compte une douleur ou un symptôme qui pourrait être annonciateur de quelque chose de plus grave (sur-entrainement, bronchite chronique…).
Alors ça y est !! Malgré votre rhume vous avez pris la décision d’enfourcher votre vélo pour la sortie dominicale du club de votre ville. Une seconde interrogation se pose à vous, le rhume entraîne t-il systématiquement une place en queue de peloton? Au vu des différentes études, il semblerait que le rhume et autre affection respiratoire légère n’ai aucune incidence sur la performance physique. Veillez cependant, à bien vous couvrir, vite vous changer et ne pas trop forcer.
En résumé :
Je ne suis pas fataliste, je peux renforcer mon système immunitaire.
Je m’écoute, je ne force pas trop, je peux partir courir si je suis enrhumée mais je reste chez moi si j’ai des maux de ventre.
Avec un peu de chance mes performances ne seront pas diminuées.
J’essaye d’avoir une hygiène de vie optimale et une activité physique régulière pour prévenir de ces symptômes.
J’en parle à un médecin si mes symptômes sont trop récurrents.