Parmi toutes nos expériences de coaching chez StimuLab, une situation qui revient régulièrement chez nos coachés, en particulier chez les hommes, et que nous aidons à transformer est celle que nous appelons le « complexe de Schwarzie« .
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Le « complexe de Schwarzie » du nom du génialissime acteur, politicien, bodybuildeur et héros austro-américain Schwarzenegger, est une situation dans laquelle se place un individu pour fixer et réaliser ses objectifs d’activité physique en prenant pour référence une personnalité, souvent leader dans son domaine (comme Schwarzenegger en musculation). Cet individu, cependant, envisage les résultats très poussés de ces personnalités sans prendre en considération la dimension de l’engagement requis. Et ce qui doit arriver malheureusement arrive :
Il se dépasse sur une ou deux séances, la récupération et l’épuisement sont grands, les contraintes sont immenses et les doutes sont immédiats (« pourquoi c’est si dur alors que d’autres y arrivent », « je ne tiens même pas 2 séances, c’est foutu »).
Vouloir développer une musculature conséquente avec une séance par semaine. Vouloir courir un semi-marathon en partant de rien et en ayant qu’un peu de temps disponible le week-end.
Tous ces objectifs irréalistes sont le fruit d’un déclic apparu dans la vie d’un individu : prise de conscience, volonté de se prendre en main, idolâtrie devant un modèle… L’objectif physique est alors déterminé par un élément extérieur et non pas le temps et les efforts qu’il sera possible de dédier de manière réaliste à son accomplissement semaine après semaine. L’échelle de planification est faussée. On est donc loin du changement comportemental durable sur le long terme et la frustration de ne pas voir les effets attendus se produire va s’accumuler.
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Soyez libres de choisir des objectifs qui vous conviennent et qui s’intègrent au reste de votre quotidien.
Etre réaliste avec les moyens que l’on se donne d’atteindre notre objectif est l’élément fondamental de notre réussite sur le long terme. Mettons donc à plat deux idées reçues totalement fausses qui circulent dans nos sociétés :
1. Il n’y a pas de méthode miracle qui permettrait en quelques semaines de devenir un champion grâce à quelques entraînements de très haute intensité.
Ne vous laissez pas confondre par des points de vue répandus – et que l’on entend malheureusement souvent – qui ont tendance à minimiser l’effort produit pour atteindre un résultat. On voudrait nous faire croire qu’un paramètre appelé « talent » serait plus important que le travail. Au contraire, il faut être réaliste avec ses objectifs et les moyens que l’on est prêt à se donner pour les atteindre.
Pour exemple, Kilian Jornet, le fameux coureur d’ultra trails au sommet de sa discipline, s’entraîne 1 000 h et parcourt 15 000 km par an pour être en condition.
Quelqu’un qui voudrait par exemple se muscler et être « dessiné » doit d’abord prendre la décision d’y consacrer le temps et les efforts nécessaires. Il y a incohérence dans la démarche si la personne affirme prendre la décision de gagner en muscle mais n’est prête qu’à dédier 45 min par semaine à cet entraînement (pour des raisons totalement justes par ailleurs – travail, envie de varier les sports, famille). Mon conseil est de continuer à vouloir dédier 45 min à développer sa force pure mais il est fondamental d’être réaliste sur les résultats qui ne feront pas apparaître une musculature mais permettront d’être plus résistant ou endurant dans l’effort.
Il faut donc se poser les bonnes questions : suis-je prêt à aller en salle de musculation 3 fois par semaine pendant 1 h pour les 12 prochains mois ? Ais-je envie et besoin d’aller aussi loin ou est-ce que mon objectif premier est de me dépenser et me sentir bien ?
2. Une activité s’entretient et il est impossible d’y être aussi performant si on ne l’a pas pratiqué depuis plusieurs années.
Aller courir tous les matins ? « Pas de soucis, je faisais athlétisme au collège »
Se remettre en forme ? « Facile, je soulevais 70 kg en développé-couché quand j’étais jeune«
Ca ne marche pas de cette manière ! Ne prenez pas comme référence les performances que vous pouviez achever par le passé si cela fait longtemps que vous n’avez pas pratiqué. Votre organisme a changé, vos envies ont changé, votre routine a évolué, votre environnement aussi. Si vous avez appris les bases d’une langue étrangère à l’école mais que vous ne l’avez pas pratiqué depuis des dizaines d’années, vous ne pensez surement pas être instantanément capable de l’utiliser de manière fluide en rencontrant une personne dont c’est la langue maternelle. Vous savez qu’il vous faudrait prendre le temps de vous immerger dans le pays, de revoir votre grammaire, de tenir des discussions de plus en plus longues et de travailler votre accent. Il est nécessaire d’avoir le même réflexe et le même état d’esprit en ce qui concerne l’activité physique !
Pour terminer, n’oubliez pas de considérer tous les bienfaits de votre activité, aussi courte soit-elle. Courir 15 min par jour ne vous permettra peut-être pas de courir un marathon dans 6 mois par exemple, mais vous serez plus en forme, vous améliorerez votre capital santé, vous dormirez mieux, vous serez plus équilibré, vous aurez le temps d’achever toutes vos autres priorités de la journée, vous pourrez perdre un peu de poids, vous serez moins essoufflé en prenant les escaliers,… C’est déjà excellent, non ?
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